Mali : 3 morts dans un attentat-suicide contre le QG de la force G5-Sahel

Dalia Hamam Dimanche 01 Juillet 2018-12:28:29 Bonjour l'Afrique
• Attaque suicide à la voiture piégée contre le QG de la force G5 Sahel, le 29 juin 2018 à Sévaré, au Mali
• Attaque suicide à la voiture piégée contre le QG de la force G5 Sahel, le 29 juin 2018 à Sévaré, au Mali

Un attentat-suicide, revendiqué par un groupe jihadiste, a frappé vendredi pour la première fois le quartier général de la force antijihadiste du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, faisant trois morts, à trois jours d'une rencontre entre les dirigeants de cette force et Emmanuel Macron.

Deux des auteurs de cette attaque sont également morts, dont un kamikaze à bord d'une voiture piégée. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué l'attentat dans un appel téléphonique de l'un de ses porte-parole à l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar, connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de cette mouvance.

Il s'agit de la première attaque contre le quartier général de la force conjointe, lancée en 2017 par le G5 Sahel, organisation régionale regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.

Elle intervient à trois jours d'une rencontre à Nouakchott, en marge du sommet de l'Union africaine dans la capitale mauritanienne, entre le président français Emmanuel Macron, qui soutient cette initiative, et ses homologues du G5 Sahel.

Le dernier bilan s'élevait à deux militaires de cette force et un civil tués, selon les services du chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice du G5 Sahel, et le gouverneur de Mopti, chef-lieu de la région, le général Sidi Alassane Touré.

Le gouvernement malien a précisé dans un communiqué que les deux soldats tués appartenaient à son armée. "Nous avons arrêté quatre suspects", a déclaré le gouverneur à l'AFP, ajoutant que les opérations de ratissage se poursuivraient jusqu'à l'aube. Les assaillants étaient au nombre de six et parlaient en bambara et en peul, a affirmé dans la soirée une source au sein de la force du G5 Sahel.

 

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